par Pelgrims, Claire
Référence 88e Congrès de l'ACFAS (Colloque 446 : La mobilité piétonne et par vélo dans les futures villes du monde : entre changement des comportements et adaptation des infrastructures. (conférence annulée): 4-8 mai 2020 (reporté au 3-7 mai 2021): Sherbrooke)
Publication Non publié, 2021-05-03
Communication à un colloque
Résumé : Le tournant des années 2000 est marqué à Bruxelles par un processus de diversification des pratiques lentes et ludiques qui sont amenées à prendre un rôle important dans les déplacements fonctionnels urbains, renouvelant ainsi autant les enjeux de l’aménagement du partage modal de la voirie que ceux de la sécurité routière (sortie de la dialectique entre voiture et piéton pour embrasser la pluralisation des mobilités). Les mobilités lentes profitent du ralentissement automobile et de la création de nouvelles infrastructures paysagères. Cette "fonctionnalisation" de la lenteur ne se réalise cependant pas au détriment de l’expérience sensible de l’environnement. Les agencements des infrastructures de mobilité cherchent actuellement explicitement à concilier davantage fonctionnalité et esthétisation. Les infrastructures de mobilité contemporaines sont ainsi apprêtées pour les pratiques hybrides – fonctionnelles, actives et ludiques – qui permettent de concilier vitesse du déplacement avec une expérience enrichissante de l’environnement.L’hypothèse de cette contribution est que cette expérience esthétique des mobilités actives, et en particulier du vélo, est centrale dans le processus d’assimilation des sensations de vitesse des mobilités actives à l’expression d’une liberté, reprenant ainsi les attributs associés traditionnellement à l’automobile (Pelgrims 2020). Se tissent ainsi de nouvelles relations affectives à la mobilité qui stabilisent ces nouvelles mobilités.