par Vanhulle, Dorian
Référence conférence Archéo-Nil (25 novembre 2019: École du Louvre)
Publication Non publié, 2019-11-25
Communication à un colloque
Résumé : Parmi les conséquences majeures de la formation de l’État en Égypte figurent les premières tentatives de délimitation administrative de son territoire. Cet « acte de naissance » de la terre d’Égypte, parce qu’il ne transparaît pas ostensiblement dans la documentation, demeure largement incompris. Si l’étude de l’économie et de l’organisation administrative de l’Égypte ancienne se révèle être un champ d’études particulièrement fécond ces dernières années, force est de reconnaître que l’exercice s’avère particulièrement complexe à appliquer aux périodes pré- et protodynastiques : l’absence de sources écrites et la forte disparité informative du matériel archéologique ne permet la formulation que de conclusions limitées et, le plus souvent, sujettes à interprétation. Il apparaît toutefois possible de surpasser cet écueil en adoptant une approche holistique appliquée aux données à ce jour disponibles et en prenant en considération l’incontestable polysémie contextuelle des productions iconographiques de la culture nagadienne. Cela implique de diriger notre regard vers l’imposant corpus des gravures rupestres pré-pharaoniques ; art rupestre qui s’annonce comme un nouvel Eldorado pour qui travaille sur le 4e millénaire nilotique. De nouvelles approches, certes encore balbutiantes, aspirent en effet à renouveler notre compréhension de ce média et à en révéler la richesse. Cette conférence propose d’énoncer, au travers de l’analyse de sources archéologiques et artistiques, quelques réflexions relatives à la progressive délimitation administrative du territoire de l’Égypte dans le cadre de la formation de l’État.