Résumé : Objectifs : En Belgique, en 2014, 29 % des 3 à 64 ans étaient en surpoids et 16 % étaient obèses,cela, malgré de nombreux contacts avec la première ligne de soins. Au travers de cette étude, nousavons tenté de déterminer quels étaient les facteurs qui pouvaient limiter et faciliter une meilleureprise en charge de l’obésité en médecine générale afin de pouvoir mieux agir sur l’épidémie.Méthodes : 3 focus groupes réunissant au total 35 médecins généralistes ont été organisés àBruxelles et Mettait. Les focus groupes ont ensuite été retranscrits et codés.Résultats : Les focus groupes ont mis en évidence plusieurs facteurs pouvant limiter et faciliter laprise en charge de l’obésité en médecine générale. Les facteurs limitants pouvaient être liés aucontexte, où l’accès à une alimentation et aux soins était jugé trop limité et où la culture médicalesemblait trop axée sur les médicaments, aux patients, entre autres au niveau de facteurs culturels, deleur investissement ou de leurs ressources, ou aux soignants, qui pouvaient éprouver des difficultésliées à un sujet trop complexe, des difficulté en communication, des ressources insuffisantes, uneinefficacité des moyens existant ou des difficultés liées au travail en équipe. Les facteurs facilitantsconcernaient surtout la communication, le cadre de la consultation et le travail en équipe.Conclusion : Il semble que dans l’ensemble, malgré un intérêt pour la problématique, il existe uncertain découragement des médecins généralistes dans la prise en charge de l’obésité. Malgré depossibles biais d’échantillonnage et une absence de saturation externe, nos résultats semblent pouvoirservir de base à l’établissement de nouvelles recommandations et formations pour les médecinsgénéralistes. Il semble également important de continuer à questionner la place de la médecine généralepar rapport à d’autres acteurs dans la gestion d’une épidémie multifactorielle.