par Kang, Xin
Président du jury Casimir, Georges
Promoteur Jani, Jacques
Co-Promoteur Cannie, Mieke
Publication Non publié, 2019-11-26
Thèse de doctorat
Résumé : Despite progress in prenatal diagnosis, fetal invasive autopsy remains crucial for diagnosis and counselling for recurrence risk in a subsequent pregnancy. However, a decline in parental consent rate has been repeatedly reported in recent years, mainly due to concerns about body disfigurement. Consequently, non-invasive postmortem imaging technologies have been studied as a possible alternative or adjunct to invasive autopsy.However, the accuracy of the most studied 1.5-T magnetic resonance imaging (MRI) was poor for small fetuses and cardiac examination. Furthermore, only one large study had been published at the beginning of the present thesis, and other data were from small series or case reports.Therefore, the objectives of this thesis were to investigate the performance of postmortem MRI (PMMRI) using 1.5-T and 3-T magnets, to evaluate the contribution of postmortem ultrasound (PMUS) and to explore specific alternatives for small fetuses, such as microfocus computed tomography (micro-CT). We began by investigating the comparative accuracy of 1.5-T and 3-T PMMRI with autopsy in a prospectively acquired sample of 135 fetuses. 3-T PMMRI presented better image quality with increased tissue contrast and provided higher accuracy and diagnostic rate, particularly for fetuses ≤20 weeks of gestational age (GA) and for cardiac examination. We demonstrated that training influenced the performance of PMMRI and a diagnostic accuracy similar to that obtained by an expert radiologist could be achieved after a period of self-directed learning.To increase access to postmortem imaging, we prospectively evaluated the diagnostic accuracy of 2D ultrasound using high-frequency probes in 2 studies including 163 and 160 fetuses. 2D PMUS provided acceptable accuracy of 78% when performed by operators blinded to prenatal diagnosis. In direct comparison with 3-T PMMRI, PMUS was more often non-diagnostic, although it presented comparable accuracy when both techniques were diagnostic. To assess the factors increasing the non-diagnostic rate of PMUS, we retrospectively analysed the data of all fetuses terminated ≥20 weeks GA. We identified several factors that were associated with an increased risk of a non-diagnostic PMUS. Longer delays between fetocide and delivery adversely affected the diagnostic rates for the brain, and both intracardiac injection and advancing gestational age were related to non-diagnostic cardiac PMUS.However, the examination of fetuses ≤20 weeks of GA remained unsatisfactory using 3-T PMMRI or PMUS. Therefore, we explored the feasibility of micro-CT for whole-body postmortem imaging in early gestational fetuses. This technology, initially used in industry, was recently applied in human pathology. We demonstrated a 97% agreement with invasive autopsy in a group of 20 fetuses between 11 and 21 weeks of GA. Micro-CT also produced images comparable to low-power histology in a 7-week human embryo. Unfortunately, access to micro-CT machines for human studies, is currently limited to a few specialist centres. We therefore explored the effect of gadolinium staining before 3-T PMMRI in 5 fetuses ≤16 weeks, however, this method did not improve the image contrast.Finally, in order to initiate the research on the clinical implementation of minimally invasive autopsy, including postmortem imaging and biopsies, we evaluated the parental acceptance rate of such an approach and demonstrated a 20% increase compared to autopsy.In conclusion, our research has defined the diagnostic accuracy of different clinically accessible postmortem imaging technologies, suggesting the best clinical indications for each method. Further research is needed to assess the optimal diagnostic approach using all possible postmortem investigations in order to achieve the maximal diagnostic yield and as a consequence, improved parental counselling.
Malgré les progrès récents des techniques de diagnostic anténatal, l’autopsie fœtale invasive reste primordiale pour obtenir le diagnostic final et établir le risque de récurrence pour les grossesses suivantes. Le nombre d’autopsies fœtales ne cesse de diminuer ces dernières années en raison du refus des parents pour lesquels la défiguration corporelle que le geste entraîne est insupportable. C’est pourquoi, un intérêt croissant pour les technologies non-invasives par imagerie post-mortem a été rapporté dans la littérature, considérées comme des alternatives ou des compléments à l’autopsie invasive.L’imagerie par résonnance magnétique (IRM) à 1,5-T post-mortem est la technique la plus étudiée chez le fœtus. Cependant, la performance diagnostique est moindre pour les foetus ≤20 semaines d’aménorrhée et pour l’examen du coeur foetal. Quant à la littérature, seule une étude avec un large échantillon avait été publiée au début de ce travail, pour le reste il s’agit de description de cas clinique ou de petites séries. Dans ce contexte, la présente thèse a pour objectif d’investiguer les performances diagnostiques de l’IRM post-mortem à 1,5-T et à 3-T, d’évaluer la contribution de l’échographie à haute fréquence en post-mortem, et d’explorer des alternatives spécifiques pour les fœtus <20SA telles que la tomodensitométrie microfocale (micro-CT).Nous avons d’abord comparé la performance diagnostique de l’IRM post-mortem à 1,5-T et à 3-T avec l’autopsie classique sur 135 foetus recrutés prospectivement. Nous avons ainsi démontré que l’IRM 3-T offrait une meilleure qualité d’images en augmentant le contraste tissulaire, permettant plus fréquemment un examen diagnostic, particulièrement pour les fœtus <20 SA et dans les anomalies cardiaques fœtales. Par ailleurs, nous avons également montré que l’entrainement influençait la performance de l’IRM post-mortem: une performance diagnostique similaire à celle d’un expert pouvait être obtenue après une période de 18 mois d’auto-apprentissage.Afin de faciliter l’accès à l’imagerie post-mortem, nous avons évalué la performance diagnostique de l’échographie bidimensionnelle en utilisant des sondes à hautes fréquences dans 2 études prospectives incluant respectivement 163 et 160 fœtus. L’échographie post-mortem a présenté une précision diagnostique acceptable de 78% quand elle était réalisée par des opérateurs en aveugle. Mais quand elle est comparée à l’IRM post-mortem 3-T, nous avons pu déterminer que l’échographie était plus souvent non-diagnostique. Cependant, quand les deux techniques obtenaient un diagnostic, l’échographie offrait une sensibilité et une spécificité comparables à l’IRM. Ensuite, afin d’évaluer les facteurs influençant le taux d’examens non contributifs par l’échographie post-mortem, nous avons analysé rétrospectivement les données de fœtus issus d’interruptions médicales de grossesses après 20 semaines d’aménorrhée, chez qui un foeticide préalable était réalisé. Nous avons démontré d’une part qu’un long délai entre le foeticide et l’accouchement augmentait le taux d’examen non concluant pour le cerveau ; d’autre part un foeticide par injection intracardiaque et un âge gestationnel avancé conduisaient à des examens cardiaques non-diagnostiques.Quant à l’examen des fœtus ≤20 semaines d’aménorrhée, les résultats apportés par l’IRM post-mortem à 3-T ou l’échographie post-mortem restaient insuffisants. Dès lors, nous avons exploré la faisabilité du micro-CT pour l’imagerie du corps entier chez les fœtus à un âge gestationnel précoce. Cette technologie, qui était initialement utilisée en industrie, a trouvé récemment des applications en anatomo-pathologie humaine. Nous avons obtenu par micro-CT une concordance diagnostique de 97% avec l’autopsie invasive pour un groupe de 20 fœtus âgés de 11 à 21 semaines d’aménorrhée. Le micro-CT était également capable de produire des images de qualité comparable à des coupes histologiques à faible grossissement pour un embryon humain de 7 semaines d’aménorrhée. Cependant, l’accès aux machines de micro-CT reste limité actuellement à certains centres spécialisés. C’est pourquoi, nous avons investigué l’effet d’une immersion dans une solution de gadolinium avant une IRM post-mortem 3-T sur 5 fœtus ≤16 semaines d’aménorrhée. Cette méthode n’a pas pu démontrer une amélioration du contraste des images.Enfin, pour initier la recherche sur une future application clinique des autopsies mini-invasives, incluant une imagerie post-mortem et des biopsies, nous avons demandé l’avis des parents faisant face à une perte fœtale. Nous avons montré une augmentation de 20% du consentement pour l’autopsie mini-invasive comparée à celui de l’autopsie classique.En conclusion, nos recherches ont décrit la performance diagnostique de différentes technologies d’imagerie post-mortem accessibles en clinique, en suggérant les meilleures indications cliniques pour chaque méthode. Des recherches ultérieures sont nécessaires pour investiguer la meilleure approche diagnostique possible en utilisant toutes les technologies post-mortem accessibles afin d’obtenir un rendement diagnostique maximal, pour un meilleur conseil de récurrence aux parents endeuillés.