par Spor, Marine
Référence Séminaire croisé Sasha-Pave-Let (23 mai 2019: Bordeaux)
Publication Non publié, 2019-05-23
Communication à un colloque
Résumé : L’économie circulaire est présentée comme un nouveau modèle de développement pour les villes. En effet, face à la raréfaction des ressources et le changement climatique, des acteurs comme la fondation MacArthur promeuvent un changement de paradigme économique : l’objectif est de passer d’un modèle « extraire-fabriquer-jeter » au modèle de l’économie circulaire, où « par nature restaurative et régénérative et tend à préserver la valeur et la qualité intrinsèque des produits, des composants et des matériaux à chaque étape de leur utilisation. Le concept distingue les cycles biologiques et techniques » . Ainsi s’il existe de très nombreuses définitions de l’économie circulaire dans la littérature scientifique, (Kirchherr, Reike, & Hekkert, 2017) on peut définir celle-ci comme « une économie circulaire est, selon notre définition, une économie qui se rapproche de l’idéal-type d’un système à cycle sans déchets » (Kampelmann, 2016). Plusieurs éléments vont dans le sens d’une implantation du modèle d’économie circulaire en région Bruxelles-Capitale : tout d’abord, la quantité de flux de déchet qu’il est possible de traiter : actuellement, moins de 1% des déchets collectés sont de manière à fermer le cycle de matériaux dans les limites de la ville (Zeller, Towa, Degrez, & Achten, 2019). Ensuite, la région est comme de nombreuses capitales grandement dépendantes de l’extérieur concernant son approvisionnement : ce sont des flux qu’ils seraient intéressants pour l’avenir de la région de pouvoir reterritorialiser dans une volonté de « maîtrise local des flux » (Bahers, Durand, & Beraud, 2017). Encouragée par des subsides publics importants (encadré par le PREC notamment – Programme régionale en économie circulaire, (be.circular, 2018), l’économie circulaire se décline de plusieurs façons sur le territoire bruxellois, notamment – et c’est ce qui nous intéresse ici - par une forte promotion des commerces de détail à vocation circulaire. Ainsi, nous posons la question suivante : en quoi l’économie circulaire peut-elle être un modèle de développement urbain pour Bruxelles ? À quels enjeux, environnementaux comme sociaux, cette économie peut-elle répondre sur ce terrain spécifique ? Notre communication s’articulera en deux temps : premièrement, nous tenterons de décrire au mieux les modalités de l’implantation de l’économie circulaire à Bruxelles, par le prisme du commerce de détail. Dans un second temps, nous nous concentrerons sur le secteur textile et sur les enjeux qu’il soulève.Pour cela nous regardons comment il se décline au niveau urbain avec l’exemple du secteur du textile, et notamment le textile de seconde main. Ce secteur est d’autant plus intéressant qu’il s’inscrit dans une histoire longue des pratiques de réemploi, pratiques que les principes de l’économie circulaire viennent réactualiser.