Résumé : L’usage de questionnaires d’auto-évaluation, notamment en psychologie et en médecine, est une pratique courante de recueil de données tant pour l’usage clinique que pour la recherche.Pour que l’usage de ces outils – certes pratiques – rende vraiment les services qu’on attend d’eux, l’élaboration d’une théorie conceptuelle ainsi qu’une série de précautions méthodologiques, liées aux exigences de qualité que sont les propriétés de fiabilité et validité, doivent assurer que les construits psychologiques soient le plus correctement possible représentés, mesurés. Dans le présent travail, l’ambition de l’équipe de recherche (sous la direction du Professeur P. Linkowski) de disposer en Français de plusieurs questionnaires d’évaluation de traits psycho(patho)logiques, combinée à la disponibilité de larges groupes d’étudiants, a mené à élaborer un vaste projet consistant à valider la structure interne de plusieurs outils d’auto-évaluation par l’analyse factorielle confirmatoire, assez novatrice en sciences biomédicales et en psychologie à l’époque. C’est une synthèse de ces recherches psychométriques, spécifiquement destinées à contribuer à la validation structurelle des questionnaires d’Intelligence Émotionnelle et de Contingences d’Estime de Soi, ainsi que du Quotient de Spectre Autistique, que nous présentons ci-après. Après avoir notamment développé le thème épineux de la mesure en psychologie et l’évolution historique du processus de validation, nous discutons des résultats de nos analyses afin de mettre finalement en exergue la difficile évaluation statistique et substantielle de l’ajustement des modèles de mesure, et plus largement de leur qualité, par l’analyse factorielle confirmatoire dont les apports et les limites sont esquissés.