Résumé : En quête de confirmer son statut de capitale du Bénin, Porto-Novo, ville historique, présente une approche adhocratique du développement territorial dans laquelle les ressources locales (historiques, géographiques, sociologiques, culturelles, etc.) participent à la formulation des projets par des acteurs politiques et religieux dotés d’une volonté d’imprimer sur leur espace de vie une action pour le modeler, le favoriser de certaines caractéristiques. Les projets sont construits sur la base d’imaginaire dont ces acteurs nourrissent une certaine affectivité. Dans cette logique de construction et de développement du territoire, le paysage urbain historique tend à prendre sa valeur. Ce nouveau contexte pose la question des enjeux, des formes et des logiques de préservation, de valorisation de ce paysage au regard des dynamiques territoriales. A partir de quatre cas : projets de construction de l’Hôtel de Ville et du siège de l’Assemblée Nationale à l’entrée de la ville de Porto-Novo, la juxtaposition d’une nouvelle mosquée à la mosquée centrale et la réfection du portique Lokossa, cette recherche entend étudier les interactions entre les dynamiques territoriales et le paysage urbain historique de Porto-Novo tout en ressortant les représentations sur ce paysage urbain historique. L’étude est qualitative et est basée sur l’observation et la description des quatre cas d’étude, une enquête et des entretiens auprès des acteurs impliqués dans les dynamiques. Les analyses sont déductives et comparatives par l’appui des données collectées, des cartes, des photos et les documents pour détecter les représentations, les facteurs, les mutations de morphologie, d’usages et de fonctions au niveau de chaque cas.