par De Clerck, Philippe
Référence Revue interdisciplinaire d'études juridiques, 81, page (267-295)
Publication Publié, 2019-02-15
Article révisé par les pairs
Résumé : L’occupation militante du site de futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, baptisé « zone à défendre », a défrayé la chronique comme modalitéinnovante de lutte anticapitaliste en France. Au-delà de la dynamique d’opposition, les pratiques d’habiter développées par les occupants particulièrement depuis l’évacuation échouée par les forces de l’ordre en 2012 procèdent d’une radicale mise en chantier à la fois de la définition unitaire de l’intérêt général, et plus pragmatiquement de nos modes de vie face aux enjeux environnementaux. Dans cet article nous proposons d’explorer ces deux aspects fortement liés et de discuter de leur pertinence, tout en faisant état de certaines limites et difficultés rencontrées par les occupants dans la mise en oeuvre de ce projet politique.