par Chabert, Laurent
Editeur scientifique Englebert, Jérôme ;Adam, Christophe ;Cormann, Grégory
Référence Psychopathologie phénoménologique : Dépassement et ouverture, Le cercle Herméneutique, Argenteuil, Vol. 2, Ed. 1, page (179-198)
Publication Publié, 2019
Partie d'ouvrage collectif
Résumé : « Parce qu’il prend l’homme pour objet de son savoir et de son action, le chercheur ne peut éluder la démarche philosophique ». Cette citation de Jacques Hochmann (1968) est au fondement de la démarche clinique phénoménologique telle que développée par la « deuxième Ecole de Lyon », qualifiant ainsi l’équipe criminologique mise en place par Marcel Colin (1922-2001) à la fin des années 50 à partir de l’Institut de médecine légale de l’université de Lyon et du pavillon N de l’hôpital Edouard-Herriot. Aussi, cette réflexion sur le lien entre la théorie et la pratique inhérent à toute démarche clinique nous invite à interroger le sens que revêt actuellement un certain positivisme qui considère toute réflexion philosophique comme non scientifique à l’aune d’une pensée qui tient, elle, la subjectivité du clinicien comme l’« appareil d’enregistrement le plus sensible » pour apprécier un comportement humain, pour peu qu’il ai conscience de la philosophie implicite que traduit sa pratique clinique. Pour ce faire, cet article vise, dans un premier temps, à revenir sur la psychopathologie phénoménologique déployée par l’Ecole de Lyon en vue d’en dégager, dans un deuxième temps, les différentes sources philosophiques, et plus particulièrement l’influence du courant personnaliste qu’il s’agirait de brièvement présenter pour montrer, dans un dernier temps, ses implications dans l’élaboration d’une pratique clinique soucieuse de l’éthique du sujet de la science.HOCHMANN, J. (1968). « Le concept de sociopathie: vers une critique de la raison nosographique », Debuyst, C. (dir) La criminologie clinique: orientations actuelles, Bruxelles, Charles Dessart, p. 168