Article révisé par les pairs
Résumé : L'âge de la formation du granite hyperalcalin de Noqui n'a pas pu être précisé par l'analyse de trois fractions de zircon riche en plomb commun. Il est au minimum d'environ 760 m.a.Les isochrones établies par la méthode Rb/Sr mettent en évidence deux phases importantes de réhomogénéisation isotopique du strontium qui ne se traduisent par aucun phénomène discernable pétrographiquement. L'une à 533 ± 11 m.a. (R. i. 0,8633) affecte complètement l'ensemble des roches du massif. L'autre à 450 ± 9 m.a. (R. i. 1,2864) affecte les différents minéraux (aegyrine et feldspath) de l'échantillon le plus alcalin.Par rapport à l'orogenèse ouest-congolienne qui est la dernière à avoir affecté la région et dont la dernière phase tectonique est un peu antérieure à 620 m.a., ces deux phases de réhomogénéisation et les stades de mobilité intermédiaires sont vraisemblablement des jalons d'une lente remontée post-tectonique de l'ensemble de la région, qui marquent, pour les différents échantillons du granite, une fermeture du système Rb/Sr d'autant plus tardive que leur caractère hyperalcalin est plus accentué. L'âge de 450 m.a. coïncide avec l'âge le plus jeune enregistré par les biotites dans toute la région soumise à l'orogenèse ouest-congolienne.