par Kailou Djibo, Abdou ;Maman Anko, Abdoulkarim
Référence Journées scientifiques du centre béninois de recherche scientifique et de l’innovation(01/11/2019: Champ de la foire Cotonou), Hommage au Dr. ISSA Ousseini, page (213-231), 15
Publication Publié, 2019-11-01
Publication dans des actes
Résumé : La croissance démographique galopante des villes africaines et l'extension démesurée de l'espace urbain rendent le problème de l’assainissement urbain particulièrement complexe. La ville d’Agadez, située au Nord du Niger n'est pas épargnée de cette situation. Cette ville a connu une explosion démographique ces dernières décennies. En effet, en 1988, la population de la commune d’Agadez estimée à 49 361 habitants a passé à 116 109 habitants en 2012 avant d’atteindre 137354 habitants en 2017 selon l’Institut National de la Statistique (INS). Dans cette ville les problèmes d'assainissement urbain et le non respect des règles d'urbanisme affectent, en premier lieu l'environnement, lui donnant ainsi un caractère désordonné. Le propos de la présente réflexion sur le sujet: «Diagnostic de l’assainissement urbain dans la ville d’Agadez au Niger» vise à faire un état des lieux de la gestion de l’environnement urbain de la ville d’Agadez. L’objectif est d’analyser les modes de gestion ainsi que les forces et les faiblesses de la gestion de l’assainissement urbain à Agadez.La combinaison des diverses données documentaires, des enquêtes de terrain et la cartographie ont fait l'objet de la méthodologie utilisée. Les différents traitements et manipulations ont permis d’avoir des données statistiques et cartographiques sur l’assainissement de la ville. Ces dernières regroupent diverses informations concernant le réseau des rues drainantes et caniveaux, les points de regroupement de déchets solides, les différents modes d’évacuations des déchets, etc. Au vu de l’analyse faite de ces informations, l'on constate que le problème d'assainissement se pose avec acuité dans la ville d’Agadez. Ainsi à défaut d'être toutes collectées, les eaux usées de la ville d’Agadez sont déversées dans les rues 84,8 %, dans les fosses septiques puisards pour 8% et dans les habitations voisines inoccupées à 1%. Les risques pour la santé des populations et la pollution des nappes phréatiques sont inévitables. En outre les eaux pluviales sont uniquement prises en charge dans les quartiers du centre ville dans des ouvrages (caniveaux et rues pavées) vétustes. Et enfin l’évacuation des ordures ménagères s’effectue par apport personnel des ménages à environ 40% et par ramassage payée assurée par des prestataires tels que les éboueurs informels (60%).