Résumé : Le mouvement de désinvestissement des énergies fossiles, né en 2010 aux États-Unis, s’est propagé rapidement dans les universités américaines avant de regrouper d’autres appuis, comme des organisations religieuses, des villes ou des fondations philanthropiques. Dans la mesure où il repose sur le principe d’auto-organisation, il se caractérise par une forte coordination, qui elle-même se traduit par la mise à dispositions d’outils, parmi lesquels un argumentaire à tonalité éthique et économique. L’arrivée récente du mouvement en Europe pose la question des difficultés liées à sa diffusion d’un contexte à un autre. En prenant l’exemple de sa diffusion timide en Belgique, nous illustrons la diversité des contextes nationaux qui conditionne nécessairement les stratégies de ce mouvement.