par De Foor, Julie ;Leclercq, Pol ;van den bulcke, julie ;Pirson, Magali
Référence Journal de gestion et d'économie médicales, 35, 4-5, page (179-196)
Publication Publié, 2017
Référence Journal de gestion et d'économie médicales, 35, 4-5, page (179-196)
Publication Publié, 2017
Article révisé par les pairs
Résumé : | Introduction : Les hôpitaux constatent régulièrement que la durée de séjour à l’hôpital de certains patients est prolongée bien que leur présence ne soit plus justifiée par des raisons médicales. Le manque d’infrastructures extrahospitalières pouvant accueillir des patients après une hospitalisation peut avoir un impact sur les coûts des hôpitaux.L’objectif de l’étude est d’établir les profils des patients bed blockers, d’identifier les obstacles à leur sortie, le besoin en structures d’accueil adéquates après l’hospitalisation, de calculer la durée excédentaire du séjour, et d’en évaluer le coût pour les hôpitaux.Méthodes : Une enquête a été réalisée dans quatre hôpitaux belges. Les patients qui sont toujours hospitalisés, alors que l’autorisation médicale de sortie remonte à plus de 24 heures, ont été recensés sur une période de 21 ou 30 jours. L’étude se concentre sur 93 patients.Résultats : Nous distinguons quatre profils de patients bed blockers. 33% des patients sont en attente d’un lit en maison de repos et de soins (MRS) ou une maison de repos pour personnes âgées (MRPA) (groupe A). Ils ont une durée de séjour excédentaire moyenne (écart type) de 13 jours (12), ce qui représente un coût moyen par patient de 8.197 EUR pour l’hôpital. Les patients du groupe B ont besoin d’un accueil temporaire pour leur permettre de restaurer leur autonomie avant de retourner dans leur environnement familial naturel (21%). Ils ont une durée excédentaire moyenne de 3 jours (2), ce qui représente un coût moyen de 2.392 EUR. Les patients du groupe C nécessitent de la revalidation après l’hospitalisation (34%). Ils ont une durée de séjour excédentaire moyenne de 11 jours (18), ce qui représente un coût moyen par patient de 10.070 EUR. Le groupe D reprend les patients pour lesquels il n’existe pas ou peu de solutions de placement. Ils représentent 11% de la population étudiée et ont des profils variés et hétérogènes. L’obstacle principal à la sortie des patients de l’hôpital est un problème de disponibilité ou d’absence de l’offre de soins.Discussion/Conclusion : Les résultats montrent la nécessité de développer des lits de revalidation et de maisons de repos comme première solution permettant la sortie de patients dans des délais raisonnables.Mots-clés : coûts hospitaliers, bed blockers, durée excédentaire de séjour, obstacles à la sortie. |