par Blary, François ;Galmiche, Thierry
Référence Revue archéologique de Picardie, 1-2, page (110-130)
Publication Publié, 2014
Article révisé par les pairs
Résumé : Deux tuileries distantes de 700 m ont été découvertes et fouillées dans un vallon exploité dès le Moyen Âge par les religieuses du prieuré du Charme. Cet établissement, fondé dans les toutes premières années du XIIe siècle, dépendait de l’ordre de Fontevraud.La présence d’argile a généré le développement de l’activité tuilière ; des travaux hydrauliques ont été réalisés afin de disposer d’eau utilisable pour la fabrication des tuiles. L’approvisionnement en bois provient d’importants domaines boisés qui s’étendent à proximité immédiate du prieuré.La tuilerie la plus ancienne a été abandonnée avant le début du XVIe siècle tandis que la seconde a été exploitée aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les modalités d’exploitation en faire-valoir indirect à l’époque moderne ont pu être détaillées grâce à l’étude de baux de location. Le bon état de conservation de cette tuilerie fournit une vision assez précise de son fonctionnement, de l’extraction de l’argile au stockage des productions avant transport. Les différentes étapes de la chaîne opératoire ont ainsi pu être décrites, autorisant une restitution de la gestion de l’espace au sein de la tuilerie.Les productions, constituées essentiellement de tuiles à crochet, ont donné lieu à des comparaisons régionales.