par Schaut, Christine
Référence Clara (Bruxelles), 1, 4, page (203-217)
Publication Publié, 2017-01-01
Article révisé par les pairs
Résumé : En contre-point mais aussi et surtout en écho avec les articles qui précèdent, ces quelques pages visent à questionner l’architecture moderne et les débats qu’elle a posés et qu’elle continue à poser sur son habitabilité et sur son hospitalité à l’égard de ses principaux usagers, ses habitants. Elles le font à partir d’un lieu, situé au nord-ouest de la Région de Bruxelles-Capitale, la Cité Modèle, ensemble de logements sociaux, perçu comme un symbole à la fois de l’architecture moderne en Belgique et de la modernité de la société belge. C’est d’abord au travers de l’histoire de cet ensemble architectural, somme toute relativement courte, et de l’analyse des soubassements idéologiques qui la soutinrent d’abord pour la condamner un peu plus tard, que la narration se construit. Les deux premières parties de l’article ont ainsi l’ambition d’une part de montrer les intentionnalités fortes liées à la construction d’un tel lieu et d’autre part de souligner sur quoi elles ont achoppé quand ce lieu est devenu un espace vécu et perçu (Lefèvre, 1974) Quant à la dernière partie de l’article elle s’intéresse et plus particulièrement aux signes de l’attachement que les habitants de la Cité Modèle développent, malgré tout, à son égard et aux logiques par lesquelles il se construit et se manifeste. Cet attachement est complexe et ambivalent, comme l’est le regard que l’on peut porter sur le logement social collectif moderne. Cet article, construit à partir d’une étude de cas qui plus est située bien loin des lieux investigués dans ce numéro de la revue Clara, ne poursuit aucune prétention à la généralisation. Il entend contribuer, à sa mesure, au débat universel sur la nature des liens entre l’architecture moderne et ses usagers habitants.