par Corten, Olivier
Référence ACDI Anuario Colombiano de Derecho Internacional, 2017, page (77-116)
Publication Publié, 2017
Article révisé par les pairs
Résumé : Dans un article fondateur paru en 1991 sous le titre de « Feminist Approaches to International Law », Hillary Charlesworth, Christine Chinkin et Shelley Wright dénoncent le droit international comme un «thoroughly gendered system». Ces auteures estiment en effet que la domination masculine peut être décelée à la fois dans le contenu et dans la structure de toute une série de règles de droit international. Le présent article teste cette hypothèse au regard des discours et des règles du droit de la paix et de la sécurité internationale. A l’analyse, et spécialement au regard de la résolution 1325 (2000) et de ses suites, les théories féministes apparaissent comme un moteur d’un changement rhétorique mais aussi, à plus long terme, pratique. En revanche, ces théories montrent certaines limites lorsqu’elles prétendent dénoncer, au-delà de la dénonciation de la violation des droits individuels de la femme, la « masculinité » des règles qui constituent le jus contra bellum.