Résumé : There is near unanimous agreement in the scientific community that global mean temperatures will increase by several degrees Celsius by the end of the century. This could lead to dramatic consequences, especially for the poor in the developing world. In many countries climate change will manifest itself through reduced rainfall, greater temperature variability, a rise in sea levels, and a higher frequency of weather shocks. These effects constitute threats to people’s ability to continue to live where they are living today, and more generally to their economic security, and may lead to higher levels of migration away from areas vulnerable to climate change.While environmental change may lead to an increase in migration, in most cases it may not be feasible to identify pure environmental migrants because of the complexity of the push and pull factors involved. The aim of this dissertation is to assess the extent to which households are vulnerable today to environmental change and weather shocks in selected areas of the Middle East and North Africa (MENA) region and in South Asia’s Sundarbans, whether households are able to cope with weather shocks and adapt to changing environmental conditions, and whether climatic conditions and weather shocks are leading to higher rates of migration. The dissertation relies in large part on the analysis of new households surveys recently implemented in areas affected by weather shocks and changing climatic conditions in seven countries: Algeria, Bangladesh, Egypt, India, Morocco, Syria, and Yemen. While the MENA countries are affected mostly by droughts, and to a lower extent floods, the Sundarbans in Bangladesh and India are affected by cyclones, sea water surges, and salinity intrusions. The ways in which households are affected by extreme weather events are very different in the MENA and South Asia regions. Yet as the dissertation demonstrates, while circumstances and contexts differ between the two sets of countries, many of the findings are actually similar in both regions. The first part of the dissertation provides background for the empirical work. After a review of the literature, a set of 10 questions are asked together with hypotheses to be tested. The second part of the dissertation provides the empirical results, with three chapters focusing on (1) household perceptions about their environment and the impact of weather shocks on households; (2) the coping mechanisms and adaptation strategies deployed by households; and (3) migration decisions, in most cases by individual household members. The findings from the dissertation suggest that individuals from households more seriously and negatively affected by weather shocks and changes in their environment are slightly more likely to migrate temporarily, but not permanently. This is possibly due to the cost of migration and the fact that environmental change and weather shocks may result in large losses in income and assets for vulnerable groups, making migration less affordable for them. Thus, some population groups may well be in a situation of "relative trappedness" in comparison to other households less affected by weather shocks and changes in their environment._____________La communauté scientifique est quasi unanime sur le fait que les températures mondiales moyennes devraient augmenter de plusieurs degrés Celsius d'ici la fin du siècle. Cela pourrait avoir des conséquences dramatiques pour les populations, en particulier pour les pauvres dans les pays en voie de développement. Dans de nombreux pays le changement climatique va se manifester par une diminution des précipitations, une plus grande variabilité de la température, une élévation du niveau de la mer, et une fréquence plus élevée des chocs climatiques. Ces effets constituent des menaces pour la capacité des populations de continuer à vivre là où elles vivent aujourd'hui, ce qui pourrait par conséquent entraîner des mouvements migratoires importants.Cependant, même si les chocs climatiques pourraient mener à une augmentation de la migration, dans la plupart des cas il n’est pas possible d'identifier des migrants environnementaux dits purs en raison de la complexité des facteurs influençant la migration. Dans ce contexte, l'objectif de la thèse est triple. La thèse cherche à évaluer (1) dans quelle mesure les ménages sont vulnérables aujourd'hui aux changements environnementaux et aux chocs climatiques dans certaines régions de l'Afrique du Nord, du Moyen-Orient, et de l’Asie du Sud (Sundarbans) ; (2) si les ménages sont en mesure de faire face aux chocs climatiques, et (3) si les conditions environnementales et les chocs climatiques conduisent à des taux de migration plus élevés parmi les membres des ménages les plus affectés comparativement aux ménages moins affectés. La thèse repose en partie sur une analyse de nouvelles données d’enquêtes auprès des ménages mises en œuvre dans des zones touchées par les chocs climatiques dans sept pays : l’Algérie, le Bangladesh, l’Egypte, l’Inde, le Maroc, la Syrie et le Yémen. Alors que les pays du Moyen Orient et d’Afrique du Nord sont touchés principalement par des sécheresses, et dans une moindre mesure par des inondations, la zone géographique dite des Sundarbans au Bangladesh et en Inde est touchée principalement par des cyclones.Bien que les chocs climatiques dans les deux régions soient différents, la thèse montre que les implications pour les ménages sont similaires. Les groupes vulnérables sont fortement et négativement affectés par les chocs climatiques et ils ne sont souvent pas capables de faire face et de s’adapter efficacement à ces chocs. De plus, il semble que les ménages les plus affectés n’aient pas de taux de migration permanente parmi leurs membres plus élevés que les ménages moins affectés, même si les taux de migration temporaire sont légèrement plus élevés. En ce sens, il apparait que les groupes vulnérables pourraient être en termes comparatifs pris au piège (« relative trappedness ») dans les zones vulnérables aux chocs climatiques comme d’autres études l’ont suggéré.