par Kellner, Thierry ;Djalili, Mohammad Reza
Référence Confluences en Méditerranée, n°97, page (15-30)
Publication Publié, 2016-06-04
Article révisé par les pairs
Résumé : La rivalité qui oppose l’Iran et l’Arabie saoudite depuis la fondation de la République islamique en 1979 – à l’exception de quelques essais de rapprochement – a pris une nouvelle dimension à la suite des « printemps arabes ». Elle s’exprime à la fois dans la péninsule Arabique et au Proche-Orient où la Syrie occupe une place particulière. Riyad et Téhéran ont adopté des positions antagoniques sur ce dossier et se sont considérablement impliqués sur le théâtre syrien. Malgré quelques tentatives, ils ont été jusqu’ici incapables de surmonter la polarisation actuelle de leurs rapports, de nouer un dialogue et d’envisager leurs relations autrement que comme un jeu à somme nulle. Dans le contexte d’une situation qui reste, au printemps 2016, extrêmement mouvante, cette rivalité risque de renforcer les obstacles et de rendre les discussions et la recherche d’un compromis de sortie de crise en Syrie encore plus difficiles.