par Cauwe, Jade ;Closon, Caroline
Référence Association Internationale de Psychologie du Travail de Langue Française (19: du 10 au 13 juillet 2016: Bruxelles)
Publication Non publié, 2016-07
Poster de conférence
Résumé : L’accès des femmes au marché du travail et la diversification des temps professionnels et personnels, ont permis l’émergence de la question de la conciliation travail-famille au sein de notre société (Fusulier et al., 2008). Les couples désormais biactifs se voient contraints de jongler avec les différentes obligations liées à leurs rôles (Valcour & Ladge, 2008). En occupant un emploi, la femme impose une modification de la prise en charge des responsabilités domestiques et familiales au sein de son foyer (Bachmann, 2007). Afin de tendre à une certaine égalité professionnelle, il est nécessaire de mettre en place une répartition du travail domestique et parental équitable (Barrère-Maurisson, 2012). Pourtant, il demeure encore des inégalités de genre entre hommes et femmes et ce, tant sur le marché du travail que dans la vie privée (Ponthieux & Schreiber, 2006). L’étude présentée vise à mesurer l’impact des inégalités entre les hommes et les femmes dans la répartition des tâches domestiques sur la conciliation des différentes sphères de vie, évaluée au travers du conflit travail-famille, tout en considérant l’impact de l’adhésion aux rôles de genre sur cette problématique. En effet, la représentation stéréotypée que les hommes et les femmes ont des rôles qui leur incombent, semble être un déterminant dans cette capacité à concilier adéquatement vie privée et vie professionnelle (Kouidri et al., s.d.). Pour compléter notre approche, nous questionnons l’impact du soutien social perçu sur le conflit travail-famille. Enfin, nous examinons les conséquences des difficultés de conciliation sur le niveau de satisfaction des individus. Afin de vérifier nos hypothèses, un questionnaire de type Likert a été développé sur base de recherches antérieures dont certaines ont été modifiées dans le but d’approcher au mieux les dimensions ciblées. Au regard des résultats de cette étude, nous constatons, malgré un partage des tâches domestiques encore connoté sexuellement, que les hommes et les femmes tendent à se rapprocher d’un modèle familial plus égalitaire. Ainsi, la majorité des sujets ne perçoivent pas la répartition des tâches domestiques mise en place au sein de leur foyer comme étant injuste. Il ressort de cette étude que le soutien social est une variable importante dans cette question de conciliation.