Article révisé par les pairs
Résumé : Cet article vise à cerner le rôle des mouvements migratoires dans les dynamiques de transformation socio-démographique des quartiers en région de Bruxelles-Capitale et à en tirer quelques réflexions en termes d’implications politiques. De cette analyse des mouvements migratoires complexes que connaît la Région, on peut tirer quelques éléments synthétiques forts. Les territoires les plus pauvres de la ville, dits du « croissant pauvre », sont à la croisée de mouvements migratoires divergents, marqués en particulier par l’arrivée de nouveaux immigrés issus de pays pauvres ou intermédiaires et le départ de populations résidentes. Néanmoins, l’analyse montre aussi que ces quartiers ne peuvent être entièrement réduits à une fonction de transit étant donné qu’une partie importante de leur population y demeure. Par opposition, les parties les plus riches de la ville, situées dans le cadrant sud-est de la Région, connaissent des mouvements migratoires beaucoup moins massifs. Ceux-ci n’accueillent ni les primo-arrivants, ni les ménages quittant les zones défavorisées de la ville. Ils apparaissent de la sorte largement fermés aux mouvements de population.