Résumé : Research on SME public policies has greatly evolved during the past years. This is the case particularly in developed countries, where many institutions have been put in place to support these firms owing notably to their social and economic importance. Yet, the scientific community acknowledges that we still have substantial knowledge gaps with regards to the question of how and when governments should intervene to assist SMEs, and which specific categories of SMEs should receive assistance in some shape or form. The objective of this thesis is to bring an element of response to the above-mentioned question concerning public financing measures in particular. More precisely, its objective is to show how the type of measures used by governments and the internal characteristics of beneficiary firms contribute to make government intervention more or less effective in the short term (over a one-year interval) notably in terms of job creation. The interest of this thesis thus lies in the fact that it highlights new parameters which can be used in the framework of strategies aiming at improving the results of government intervention in the SME sector. The measures we examine include research and development subsidies, capital interventions, and loans. The characteristics of firms we consider include the level of cash-flow, the level of equity, and the level of financial debt. To achieve our objective, we focus on the context of the Brussels-capital Region in Belgium and consider 2004-2010 as the period of study. The thesis is principally inspired by Storey’s propositions (one of the pioneers of research on entrepreneurship and public policies), who posits that setting effective SME policies requires an understanding of factors influencing the birth, the growth, and the death of the latter. It uses the comparative and longitudinal approaches in a quasi-experimental research design with the relative difference-in-differences estimation and panel-data regression including dummy variables as techniques of analysis. The thesis is presented in five chapters. The first is devoted to the general introduction, in which we delineate the framework of the study. The second reviews the literature on the foundations and evaluation methods of SME policies. It gives the state of the art of current research on the topic addressed and defines the background of the thesis. The third chapter describes the methodology used to answer the research question. The fourth chapter is devoted to the results, which are presented through two empirical studies. The first empirical study analyzes the influence of the type of measures. It reveals that subsidies are on average more effective than the two other forms of financing followed respectively by loans, and capital interventions. The second empirical study analyzes the simultaneous influence of the type of measures and the characteristics of beneficiary firms. It shows that public measures are in general more effective in categories of firms having a relatively-high level of cash-flow, a relatively-high level of equity, or a relatively-low level of debt than in the other categories of firms. This result means that a high level of cash-flow as a high level of equity and a low level of debt have a positive effect on the expected outcomes of government intervention in the SME sector. Finally, chapter 5 presents the general conclusion. In this chapter, we summarize the main points developed; present the limitations of the thesis and the perspectives for future research.
La recherche sur les politiques publiques visant à soutenir les PME s’est fortement développée au cours de ces dernières années. C’est le cas en particulier dans les pays développés, où de nombreuses institutions ont été mises en place pour soutenir ces entreprises en raison notamment de leur importance socio-économique. Pourtant, la communauté scientifique s’accorde sur le fait que nous ayons toujours des gaps de connaissance substantiels concernant la question du comment et quand les pouvoirs publics devraient intervenir pour assister les PME (ou les entrepreneurs), et quelles catégories spécifiques de PME devraient recevoir de l’aide sous une forme quelconque. Cette thèse essaye d’apporter un élément de réponse à la question susmentionnée en prenant le cas particulier des mesures publiques de financement. Son objectif est de montrer comment le type de mesure utilisé par les pouvoirs publics et les caractéristiques internes des entreprises bénéficiaires contribuent à rendre l’intervention publique plus ou moins efficaces dans le court terme (sur un intervalle d’un an) notamment en termes de création d’emplois. Ainsi, l’intérêt de cette thèse réside dans le fait qu’elle met en évidence de nouveaux paramètres ou facteurs qui peuvent être utilisés dans le cadre des stratégies visant à optimiser les résultats de l’intervention publique dans le secteur des PME. Les mesures que nous examinons incluent les subsides à la recherche développement, les interventions en capital, et les prêts. Les caractéristiques des entreprises que nous considérons comprennent le niveau de cash-flow, le niveau des capitaux propres, et le niveau de la dette financière à plus d’un an. Pour atteindre notre objectif, nous nous focalisons sur le contexte de la Région de Bruxelles-capitale en Belgique et considérons la période 2004-2010 comme période d’étude. La thèse s’inspire principalement des travaux de Storey (un des pionniers de la recherche sur l’entrepreneuriat et les politiques publiques), qui soutient que la mise en place de politiques efficaces dans le secteur des PME nécessite une compréhension et une prise en compte des facteurs concourant à la naissance, la croissance, et la faillite de ces entreprises. Elle utilise les approches comparative et longitudinale, dans un design de recherche quasi-expérimental avec l’estimation par différence-en-différences relative et la régression avec des données de panel incluant les variables dummy comme techniques d’analyse. La thèse est présentée en cinq chapitres. Le premier chapitre porte sur l’introduction générale, qui délimite le cadre général de la thèse. Le second passe en revue la littérature et ressort les fondements et méthodes d’évaluation des politiques visant à soutenir les PME. Il fait un état de l’art de la recherche actuelle sur le sujet abordé et définit le cadre théorique de la thèse. Le troisième chapitre présente la méthodologie utilisée pour répondre à la question de recherche. Le quatrième chapitre est consacré aux résultats, qui sont présentés à travers deux études empiriques. La première étude empirique analyse l’influence du type. Elle révèle que les subsides sont en moyenne plus efficaces que les deux autres formes de financement, suivis par les prêts, et le capital respectivement. La deuxième étude empirique analyse l’influence simultanée du type de mesure et des caractéristiques des entreprises bénéficiaires. Elle montre que les mesures publiques sont en général plus efficaces chez les catégories entreprises présentant un niveau de cash-flow relativement élevé, un montant de capitaux propres relativement élevé, et un niveau d’endettement relativement faible. Ces résultats indiquent ainsi qu’un niveau de cash-flow élevé de même qu’un niveau de capitaux propres élevé et un niveau d’endettement faible contribuent à rendre les mesures publiques plus efficaces. Pour finir, le chapitre 5 présente la conclusion générale. Dans ce chapitre, nous résumons les principaux point développés, et présentons les limites de la thèse ainsi que les perspectives pour la recherche future.