Résumé : [fr] Les procédés de biométhanisation sont bien connus de par le monde et applicables à presque toute matière organique, même résiduaire. Ils possèdent des rendements et spécificités qui les rendent intéressants pour des applications à petite comme à grande échelle.Du point de vue technologique, le concept de la biométhanisation, est relativement proche de celui des procédés agro-alimentaires. Ce processus de valorisation des déchets organiques est donc plus facilement intégrable dans un procédé agroalimentaire que les autres procédés de valorisation (gazification, pyrolyse, etc,..). La biométhanisation offre aussi l'avantage de pouvoir s'appliquer à des rejets liquides, semi-solides et solides. Par ailleurs, les procédés agro-alimentaires sont nombreux en Tunisie, leurs rejets peuvent contenir de la matière organique de relativement bonne qualité pour la biométhanisation. Toutefois, les conditions de mise en oeuvre de la biométhanisation mais aussi de la cogénération en aval doivent être définies au cas par cas afin de conduire à une valorisation efficace des matières et une utilisation rentable du biogaz produit.Depuis plus de 10 ans, des axes de recherche et développement privilégiés ont été définis par les partenaires du CITET et du CWBI (Université de Liège, Belgique) en vue de promouvoir la valorisation des déchets organiques issus du secteur agro-alimentaire et des déchets ménagers. Les premiers travaux s'étaient focalisés sur l'étude de l'impact environnemental et la modélisation de la production de méthane au sein des centres d'enfouissement technique pour déchets ménagers. Forts de cette expérience et d'une compréhension mutuelle, concrétisées par plusieurs publications internationales, les deux centres ont pu aborder de réels transferts technologiques avec assistance technique et programmes de formationANDtraining sur la biométhanisation des déchets organiques du secteur agro-alimentaire : technologie présentant des avantages importants sur le plan environnemental, économique et énergétique. Les travaux portent sur la caractérisation et la codigestion de matières organiques résiduaires liquides et/ou solides provenant des industries agroalimentaires, abattoirs, marchés, restaurants, épiceries, déchets des ménages, dots Ils sont complétés par des stages de formation sur le dimensionnement des installations ; missions à l'étranger ; contacts avec des administrations de contrôle et/ou aide à l'investissement; visites et/ou suivis de bioréacteurs pilotes ou industriels.