Résumé : Ce travail s’intéresse au problème de la relativisation de l’expression architecturale liée à la remise en question, durant le XVIIe siècle, de l’origine divine et de la valeur des canons proportionnels qui sous-tendent la tradition classique. Emblématique de la Querelle qui opposa Claude Perrault et François Blondel au sein de l’Académie royale de Paris, ce problème recevra une formulation privilégiée dans la tradition théorique anglaise qui se caractérise par la volonté de préserver une forme d’objectivité à l’expression formelle tout en cherchant à y intégrer la valeur subjective de l’usage. A travers l’étude de textes esthétiques et de théories d’architecture produits en Angleterre durant le XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle, nous avons cherché à identifier les différentes solutions proposées par les théoriciens pour parvenir à concilier le sujet et l’objet dans la forme architecturale et ainsi aboutir à une expression qui autorise l’appropriation individuelle tout en satisfaisant à l’impératif du consensus.