Résumé : Le syndrome de Sjögren (SS) est une maladie auto-immunitaire caractérisée par une infiltration lymphocytaire des glandes exocrines menant le plus souvent, à une xérophtalmie et à une xérostomie. La physiopathologie de la maladie est complexe et malgré les progrès realisés, il existe beaucoup de questions à repondre. Classiquement, le syndrome sec qui caractérise la maladie résulterait d’un double processus où dans un premier temps, la glande serait envahie par des cellules lymphoplasmocytaires puis secondairement détruite. Des avancées récentes dans la physiopathologie de la maladie ont démontré le rôle de nouvelles molécules, Aquaporine 5 (AQP5) et anticorps muscariniques, qui peuvent contribuer au syndrome sec. Dans ce travail, nous avons étudié des marqueurs diagnostiques de la maladie. Nous avons montré que 2 alarmines, HMGB1 et S100A8/A9 sont augmentés mais ne présentent pas de corrélation avec le score d’activité de la maladie. Utilisant différents modèles animaux de SS, nous avons montré une modification de la distribution de l’AQP5. De plus, nous avons montré que la modification de la distribution de l’AQP5 dans les glandes salivaires était liée à la présence des infiltrats inflammatoires. Utilisant un modèle non-immun de souris qui présente un syndrome sec, l’expression de l’AQP5 n’était pas modifiée en l’absence d’infiltrats inflammatoires. Ces résultats montrent que la modification de l’AQP5 dans le SS est liée à la présence des infiltrats inflammatoires.