par Meunier, Deborah
Président du jury Klinkenberg, Jean-Marie
Promoteur Defays, Jean-Marc ;Rosier, Laurence
Publication Non publié, 2013-11-06
Président du jury Klinkenberg, Jean-Marie
Promoteur Defays, Jean-Marc ;Rosier, Laurence
Publication Non publié, 2013-11-06
Thèse de doctorat
Résumé : | Le plurilinguisme est devenu la pierre angulaire des politiques éducatives linguistiques promues par le Conseil de l’Europe, et les programmes de mobilité étudiante Erasmus constituent un terrain privilégié pour la mise en place d’une éducation plurilingue et pluriculturelle. La nouvelle "génération Erasmus" s’incarnerait dans une figure d’étudiant humaniste, responsable et conscient de son rôle dans la construction d’une Europe plus citoyenne. Le rapport aux langues de cet étudiant cosmopolite serait à la fois la fin et le moyen de son évolution : l’immersion linguistique et culturelle liée à la mobilité serait l’occasion de développer chez l’étudiant Erasmus des attitudes plus tolérantes vis-à-vis des langues et des locuteurs dans leur diversité. Au-delà d’une "culture éducative européenne partagée" se pose ainsi la question de l’incidence réelle des programmes de mobilité sur les apprentissages linguistiques et les attitudes des étudiants face à la diversité. L’objectif de ce travail est d’interroger l’interaction entre les logiques institutionnelles européennes et les logiques individuelles des étudiants mobiles afin de nourrir la réflexion didactique. Pour ce faire, nous avons étudié d’une part les principes véhiculés par une sélection de textes européens et, d’autre part, les représentations que des étudiants Erasmus non francophones activent ou se forgent des langues et des pratiques langagières, à partir de praxis sociales et scolaires dans le cadre de leur séjour à Liège en Belgique francophone. Quelle(s) norme(s) ces discours (institutionnels et ordinaires) construisent-ils? Quelles postures les acteurs de la mobilité étudiante adoptent-ils vis-à-vis des langues? Se posera également la question de l’évolution vs la fossilisation des contenus représentationnels à la suite de l’expérience Erasmus. On peut en effet se demander si le fait d’apprendre une nouvelle langue fait évoluer les représentations vers une conception plus dynamique de la compétence plurilingue, conformément aux objectifs européens. Nous posons l’hypothèse que les déplacements paradigmatiques importants occasionnés par le passage à une vision plurilingue nécessitent des déplacements représentationnels non négligeables et qui ne vont pas de soi. Il s’agit donc de déterminer et de prendre en considération les représentations normatives des acteurs de la mobilité en ce qu’elles s’inscrivent ou non dans l’idéologie linguistique du plurilinguisme afin de penser au mieux les interventions didactiques en matière d’apprentissage des langues dans le cadre de la mobilité universitaire en Europe. |