Résumé : Le renforcement des capacités favorise-t-il le contrôle ou l’autonomisation ? Est-il un moyen ou une fin ? Le renforcement des capacités est un objet d’étude contemporain qui génère de nombreux débats. Cette thèse y apporte une contribution en analysant le contenu et la portée des processus de renforcement des capacités développés par et pour les acteurs de la société civile engagés dans la mise en œuvre de la politique publique de lutte contre le VIH/SIDA au Sénégal. Partant du postulat théorique selon lequel le renforcement des capacités peut être considéré comme un instrument de politique publique, la thèse analyse l’hypothèse selon laquelle l’idéologie prédominante, New Public Management d’une part ou Empowerment d’une part, et le couplage ou non avec l’instrument de subvention, influencent de manière déterminante la nature et les résultats des processus de renforcement des capacités. Au travers d’une approche empirique, les effets et influences parfois contradictoires de l’instrument, oscillant entre renforcement du contrôle et renforcement de l’autonomie selon les objectifs et stratégies mises en place par les divers acteurs du niveau international au niveau local (bailleurs de fonds internationaux, ONG nationales, OCB/Associations locales), sont mis en évidence.