Article révisé par les pairs
Résumé : L'objectif de cette étude consiste à étudier l'influence de la prise alimentaire sur la crédulité par rapport aux théories du complot. Nous nous proposons d'étudier cette question dans un cadre télévisuel. Des travaux récents (Topolinski, Lindler, et Freudenberg, 2013) suggèrent que la prise alimentaire pendant l'exposition à des messages persuasifs est susceptible d'influencer l'adhésion à ces messages. L'étude a été menée auprès d'étudiants universitaires (N = 66). Dans la condition "contrôle", ils visionnaient un documentaire défendant une théorie du complot et répondaient ensuite à un questionnaire élaboré pour mesurer leur crédulité vis-à-vis des informations qui y étaient présentées. Dans la condition "alimentation", les participants étaient invités à consommer des snacks (Smarties®) en parallèle à la vision du documentaire. Nous constatons une adhésion au message présenté plus importante en présence qu'en absence de prise alimentaire mais surtout chez les sujets généralement sceptiques par rapport aux théories du complot. Sur une des deux mesures, on observe une configuration inverse chez les personnes possédant des attitudes favorables par rapport aux théories du complot. Nous proposons que l'humeur positive générée par la consommation alimentaire a pu faciliter l'activation de réponse cohérente avec les attitudes initiales vis-à-vis du complot. The purpose of this study is to examine the influence of eating on gullibility towards conspiracy theories. We study this question in a TV context. Recent work (Topolinski, Lindler, et Freudenberg, 2013) suggests that eating during exposure to persuasive messages is likely to influence attitude change. The study was conducted with university students (N = 66). In the control condition, they viewed a documentary presenting a conspiracy theory and subsequently answered a questionnaire evaluating their belief in the information presented therein. In the “eating” condition, participants consumed snacks while viewing the documentary. A greater endorsement of the message was observed in the eating than in the control condition but only among people low in conspiracy mentality. On one of the two measures, we observe an opposite pattern among people high in conspiracy beliefs. We suggest that the positive mood generated by food consumption may have facilitated the activation of a response that was consistent with initial attitudes towards conspiracy.