Résumé : Ce texte passe en revue les arguments structuralistes et poststructuralistes qui reprochent au discours réaliste de propager une conception erronée du rapport entre langage et réalité. Le réalisme, dans cette optique, fait confiance à la mimésis réflexionniste—la capacité du langage à imiter le réel. Il ignore ainsi les mécanismes langagiers révélés par la sémiologie qui réfutent la possibilité ou la légitimité de la mimesis. En particulier, le réalisme ne prend pas en compte le découpage sémiologique de la perception, la différance, le logocentrisme, et la performativité du discours.