par Pilet, Jean-Benoît ;Fiers, Stefaan
Référence Schweizerische Zeitschrift für Politikwissenschaft, 14, 4, page (767-793)
Publication Publié, 2008
Article révisé par les pairs
Résumé : In Belgium, gender-parity has been compulsory for all party lists (in local, regional, federal and European elections) for several years. As a result, the proportion of women has risen from a fourth up to a third of the deputies. Yet, strict parity is still far from realised. This article seeks to establish what causes this glass ceiling, namely the parties' reluctance to place female candidates in the top positions or even as the front-runner. In a proportional representation system with half-open lists, and especially when the constituencies are small, this automatically leads to a smaller proportion of women among the elected deputies. One important reason for the parties' reluctance to rank female candidates higher is their assumption that women are less effective as "election locomotives" than men. However, the analysis of the Belgian election results makes clear that this is not the case. Female candidates in top positions are as successful as their male counterparts. © (2008) Swiss Political Science Review.
La Belgique impose depuis les années 2000 la parité femmes-hommes sur les listes de candidats pour les élections aux différents niveaux de pouvoir (local, régional, fédéral et européen). Cette obligation a accru la féminisation des assemblées pour atteindre entre un quart et un tiers d'élues. Le progrès est donc réel mais la stricte parité reste éloignée. Cet article s'interroge sur les raisons de ce « plafond de verre ». Elles sont à chercher dans la réticence des partis à accorder les premières places sur les listes à des candidates, et encore plus à placer une femme en première position. Dans un scrutin proportionnel de listes semi-ouvertes, la part d'élues s'en trouve automatiquement réduite, surtout lorsque la magnitude des circonscriptions est faible. Parmi les motivations de ces réticences à la parité l'une des plus importantes est la conviction que les candidates seraient de moins bonnes « locomotives électorales » que leurs homologues masculins. Pourtant, et cet article le démontre, ces craintes ne résistent pas à l'épreuve des faits. Une analyse détaillée des résultats électoraux en Belgique montre bien que les femmes ne réalisent pas de moins bonnes performances électorales que les hommes lorsqu'elles sont placées en tête de liste.