Article révisé par les pairs
Résumé : Lors de séances d'entraînement, les sauteurs en longueur prennent souvent leur impulsion à partir de hauteurs différentes. Du point de vue de l'entraîneur, le but de cet exercice est non seulement d'augmenter la durée de la phase aérienne mais également d'améliorer l'impulsion. Ces considérations, qui ont un intérêt pratique en athlétisme, n'ont pas été, jusqu'à présent, discutées à partir de données biomécaniques. La présente étude examine ce problème en enregistrant différents paramètres mécaniques ainsi que l'activité électromyographique (EMG) de muscles synergistes lors de sauts dont l'impulsion a été prise de - 6 cm à + 18 cm par rapport au niveau de la piste. Nos résultats indiquent que le vaste interne est essentiellement actif au début de la phase d'appui au sol tandis que le jumeau externe et le biceps fémoral contribuent plus spécifiquement à la phase de poussée. De manière surprenante, aucune différence significative, ni pour l'activité EMG, ni pour les paramètres mécanique n'a été observée lorsque la hauteur de prise d'impulsion s'élève progressivement et seule la longueur du saut est, dans ce cas, augmentée. Cette étude nous permet de conclure que l’augmentation de la hauteur de prise d’impulsion ne modifie pas ses caractéristiques propres mais prolonge seulement la durée de la phase aérienne.