par Connor, Simon
Référence Conférences de l'Association Égyptologique Reine Élisabeth (2013-03-17: Musée du Cinquantenaire, MRAH, Bruxelles)
Publication Non publié, 2013-03-17
Communication à un colloque
Résumé : La XIIIe dynastie regorge de souverains : plus de 60 en à peine un siècle et demi. Si des troubles ont eu lieu à la tête de l'État, entre 1800 et 1650 av. J.-C., l'art de cette période continue de briller et de produire des œuvres originales. L'appareil administratif de l'Égypte ne semble quant à lui en rien troublé. Plus que jamais, les fonctionnaires manifestent leur influence à travers des productions artistiques. À la différence de leurs prédécesseurs de l'Ancien et du début du Moyen Empire, ces dignitaires ne cherchent plus à refléter leur statut par d'imposants complexes funéraires, mais par la statuaire. Par elle, ils matérialisent leur présence dans tous les sanctuaires. Ce moyen leur permet de se trouver face aux divinités, de leur adresser leur vénération et de bénéficier de leur protection et de leurs offrandes, mais aussi d'immortaliser leur statut dans la pierre. Un message passe par le choix du matériau, du type statuaire, par la physionomie de la statue et son emplacement dans le temple. C'est ce discours que pouvait lire l'Égyptien de l'Antiquité et qu'il nous appartient de chercher à décrypter. La statuaire de la XIIIe dynastie nous permet ainsi de reconstituer les relations qui pouvaient exister entre les différents membres de l'élite, entre le roi et ses sujets.