par Bavay, Laurent
Référence 2e Colloque francophone international sur l’enseignement de la statistique (10 septembre 2010: Université libre de Bruxelles)
Publication Non publié, 2010-09-10
Communication à un colloque
Résumé : Dans le champ des sciences humaines, l’archéologie représente assurément un domaine privilégié d’application de la statistique. La fouille produit en effet d’énormes quantités de données à traiter et exploiter, qu’il s’agisse d’objets (céramiques, outillage lithique, monnaies, etc.) ou de structures (trous de poteaux, tombes, etc.). Depuis la révolution épistémologique qui a ouvert l’archéologie aux autres disciplines à la fin des années 1960 (la « New Archaeology »), la statistique a intégré l’arsenal méthodologique de l’analyse archéologique. Les statistiques descriptives, la classification automatique ou l’analyse factorielle fournissent autant de méthodes qui permettent de dépasser et de compléter la démarche intuitive et empirique. Pourtant, malgré l’importance reconnue de ces outils pour la discipline, la statistique reste très peu présente — voire le plus souvent absente — dans les formations universitaires en archéologie. La méconnaissance des notions de base conduit ainsi souvent, dans la pratique, à de grandes difficultés de dialogue entre le statisticien et l’archéologue. La communication interrogera un projet de formation à la statistique destiné aux étudiants en archéologie de l’ULB et reposera sur l’expérience d’un stage de formation « Mathématiques, probabilités et statistiques pour l’archéologie » organisé en 2009 par le Centre archéologique européen Bibracte (ministère de la culture, France) et destiné tant aux étudiants en master et thèse qu’aux chercheurs confirmés.