par Melon, Laetitia ;Artois, Pierre
Référence « Construction, Transformation & Transmission des Savoirs : les enjeux pour l'intervention sociale. » (du 2 au 5 juillet 2013: IRTS du Nord-Pas de Calais, site Métropole Lilloise à Loos)
Publication Non publié, 2013-07-04
Référence « Construction, Transformation & Transmission des Savoirs : les enjeux pour l'intervention sociale. » (du 2 au 5 juillet 2013: IRTS du Nord-Pas de Calais, site Métropole Lilloise à Loos)
Publication Non publié, 2013-07-04
Communication à un colloque
Résumé : | Malgré l’hétérogénéité du secteur non-marchand, celui-ci est confronté depuis plusieurs années à une tendance à la managérialisation. Ce changement structurel renvoie à une politique de réduction des coûts ainsi qu’à la transformation du mode organisationnel (pression au niveau du temps, standardisation, multiplication des moyens de contrôle, etc) (RAVON, 2008 ; SANCHEZ-MAZAS M. et TSCHOPP F., 2010). Le développement de cette logique gestionnaire entraine un souci constant d’efficacité et de performance qui deviennent les maitres-mots (DE GAULEJAC V., 2005).Par exemple, en analysant les règles d’agrément des institutions du sous-secteur du handicap en Belgique francophone, on remarque que le pouvoir subsidiant (AWIPH ) introduit un cadre de plus en plus contraignant qui s’inscrit dans cette perspective. En effet, des injonctions économiques, institutionnelles, comptables et financières sont formulées, la charge administrative s’intensifie, la prise en charge des bénéficiaires est soumise au respect d’un canevas imposé, etc. Afin de s’assurer d’une connaissance suffisante du personnel d’encadrement des centres agréés et subsidiés, l’AWIPH impose à ces catégories de travailleurs de suivre une formation professionnalisante dont le nombre d’heures varient selon le niveau hiérarchique du travailleur . Par cadre, il faut comprendre les directeurs, sous-directeurs et éducateurs-chefs de groupe. Cette formation reprend différents aspects théoriques et techniques de la gestion tant humaine qu’administrative ou financière d’une institution d’accueil ou de résidence pour personnes handicapées. Elle concerne les matières suivantes : fonctionnement institutionnel, législation, gestion et comptabilité, ressources humaines. A cet égard, nous avons mené une enquête auprès de certains instructeurs et responsables de ce type de formation afin d’améliorer notre compréhension des finalités de la formation proposée ainsi que de la pertinence du programme de cours par rapport aux connaissances requises pour occuper ces postes. Dans un deuxième temps, nous avons interrogé des personnes inscrites à ces formations c’est-à-dire des (futurs) directeurs ou cadres de centres d’hébergement wallons afin de savoir quelles étaient pour eux les motivations de leur inscription, la plus-value de la formation notamment en termes de compétences transférables et valorisables dans leur fonction. Par conséquent, cette analyse permettra également de nous questionner sur la spécificité des compétences à mobiliser actuellement pour occuper de telles fonctions.BibliographieDE GAULEJAC V., la société malade de la gestion, Paris : Seuil, 2005.RAVON B. (dir.), « Le malaise des travailleurs sociaux : usure professionnelle ou déni de reconnaissance ? » La lettre, Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale, n°6 octobre 2008.SANCHEZ-MAZAS M., TSCHOPP F., « La rationalisation des métiers du social L’installation de la logique marchande dans les professions sociales », Les politiques sociales, 1 & 2 / 2010. |