par Brogniez, Laurence ;Eidenbenz, Céline; [et al.]
Référence Pulsions. Entre art et déraison, La Renaissance du Livre, Bruxelles, Ed. 1, page (94-169)
Publication Publié, 2012
Partie d'ouvrage collectif
Résumé : L’hystérie connaît autour de 1900 une heure de gloire : ce mal mystérieux préoccupe plusieurs médecins européens, dont le plus connu est Jean-Martin Charcot, neurologue à l’hôpital parisien de La Salpêtrière dès 1862. Le dessin et la photographie sont mis au service de la science pour documenter les symptômes spectaculaires de ces corps qui s’émancipent dans l’hypnose ou l’extase, libérés des contraintes de la raison. Pulsion(s). Hystériques ! présente conjointement iconographie médicale et arts plastiques pour montrer leur influence réciproque. En effet, les artistes sont séduits par ces nouvelles attitudes corporelles qui évoquent la fureur ou l’émoi. Une première section de l’exposition évoque l’étymologie du mot « hystérie » qui renvoie à cet organe mystérieux, fascinant et inquiétant, qu’est l’utérus. La deuxième partie est consacrée à la célèbre cambrure dorsale qui résulte de la « phase du clownisme » de l’attaque hystérique. La section suivante évoque les arts de la scène et les grandes «actrices de l’hystérie » comme Sarah Bernhardt, Jane Avril et Magdeleine G. Une partie évoquant l’hystérie virile, autour d’autoportraits d’artistes tels que Munch et Schiele, contribue à remettre en question le caractère « féminin » de la maladie.