par Laokri, Samia
Référence Journée des Doctorants de l’Ecole Doctorale Thématique 'Santé Publique, Santé et Société' (2ème journée doctorale: 17 novembre 2011: Bruxelles)
Publication Non publié, 2011-11-07
Communication à un colloque
Résumé : Contexte : Le coût à charge des patients pour les maladies chroniques reste important et ce malgré les politiques de gratuité mises en œuvre pour la détection et le traitement de celles-ci dans les pays en développement. Objectif : Montrer dans quelle mesure l’organisation du système de santé et du programme tuberculose contribuent au maintien des barrières financières à l’accès aux soins. Méthode : En 2008 et 2009, 242 entrevues ont été menées auprès de patients tuberculeux à microscopie positive pris en charge par le programme national de lutte contre la tuberculose. Un relevé exhaustif des dépenses encourues par ces patients tout au long de leur parcours diagnostique et thérapeutique a été réalisé. Résultats : Respectivement, les médianes (IQR) des coûts directs et indirects liés à la tuberculose s’élevaient à 69.3 Euros (36.4 ; 118.15) et à 18.64 Euros (2.56 ; 64.72). Ces dépenses cumulées correspondaient à 6 mois ou plus (2.9 ; 10.8) de revenus pour la moitié des ménages. Or, pour la moitié des ménages, deux tiers des coûts directs étaient soit évitables, soit injustifiés. Discussion : Des stratégies d’amélioration du parcours de soins, comme l’utilisation rationnelle des tests médicaux, la réduction du délai entre l’annonce du diagnostic et le début du traitement ou la décentralisation des soins, permettraient aux patients de réduire sensiblement les coûts. Conclusion : Une part non négligeable du coût de la tuberculose est induite par le système de santé. Le niveau catastrophique des dépenses de santé auxquelles les patients et leur famille font face est donc potentiellement évitable. L’analyse des stratégies d’amélioration du parcours de soins doit compter dans les priorités de la lutte contre les maladies chroniques.