par Benahmed, Nadia ;Karlin, Sophie ;De Wever, Alain ;Deliège, Denise
Référence EDT « Santé Publique, Santé et Société » Journée des doctorants (17/11/11: Ecole de Santé Publique – ULB)
Publication Non publié, 2011-11-17
Poster de conférence
Résumé : Position du problème : La planification de l’offre médicale a été mise en place depuis au moins 15 ans. L’objectif de cet article est de décrire ce processus belge se déroulant entre 1996 à 2011 et de situer cette dans le contexte européen. Méthode : Revue de la littérature et analyse des législations nationale et communautaires (Communauté flamande et Communauté française). Résultats : En Belgique, la planification se fait à deux niveaux de pouvoir. L’Etat fédéral fixe le nombre de médecins qui auront accès aux titres professionnels autorisant le remboursement des soins par l’assurance soins de santé. Il s’appuie sur un modèle de projection de l’offre de type ‘stock and flows’, sur le nombre de médecins jugé nécessaire pour faire face à la consommation de soins par âge et sexe et sur l’égalisation des densités médicales néerlandophones et francophones. Les communautés linguistiques sont responsables de l’enseignement et, à ce titre, organisent la sélection à ce niveau (examen d’admission au Nord et sélection avec nombre de places limitées – numerus clausus – au Sud). Conclusion : Les gestionnaires de la planification médicale à travers le monde sont en permanence confrontés à la question du nombre approprié de praticiens nécessaire, compte tenu des besoins de la population, de l’utilisation des services et de la productivité des professionnels. Ils doivent répondre aux inquiétudes oscillant entre pléthore et pénurie médicales. L’étude de cas de la Belgique permet d’appréhender les divers paramètres à prendre en compte lors d’une planification médicale nationale. L’article montre aussi la difficulté de prévoir l’avenir dans toute sa complexité, ainsi que les contraintes qui handicapent souvent la mise en œuvre de décisions pourtant scientifiquement étayées.