par Lagerwall, Anne
Référence Avenirs en devenir ? Science et droit international (2-3 octobre 2009: Université de Helsinki)
Publication Non publié, 2009
Communication à un colloque
Résumé : Hans Kelsen a proposé d’étudier le droit de manière scientifique en le construisant comme un système cohérent et logique de normes. Son modèle naît de deux engagements méthodologiques : le juriste ne doit étudier que le droit (à l’exclusion du non-droit) et il doit l’étudier en en observant les manifestations concrètes. Ces commandements positivistes ne sont pas dénués de contradictions puisqu’on devrait à la fois intégrer la réalité parce qu’elle rend compte de l’efficacité du droit, et l’exclure parce que ses composantes sociales, politiques ou économiques ne relèvent pas du champ juridique. Cette ambiguïté illustre l’hésitation perpétuelle des juristes entre l’ambition de concevoir une science juridique complète et ordonnée, et la volonté d’en vérifier la validité dans la pratique. Face à cette alternative, seul un choix assumé permet de libérer le juriste des tensions qui le traversent lorsqu’on lui demande si le droit international est une science.