par Luffin, Xavier
Référence Acta orientalia Academiae Scientiarum Hungaricae, 54, 2-3, page (339-360)
Publication Publié, 2001
Article révisé par les pairs
Résumé : Certaines minorités religieuses partagent avec la société au sein de laquelle elles vivent des traits culturels marquants: habitudes vestimentaires, coutumes, tradition orale et surtout langue. Dans le monde musulman, et en particulier dans la sphère culturelle turque, certaines de ces minorités — les Karamanlıs, les Urums, les Krimchaks, les Arméno-kipchaks… — se sont distinguées de la culture environnante d’une manière particulière: l’utilisation, pour noter la langue qu’ils partagent avec ladite culture, d’un autre alphabet. Celui-ci est emprunté à la « culture de référence », c’est-à-dire la communauté avec laquelle ils partagent la même religion. Cette nouvelle graphie a souvent donné lieu à une riche littérature. L’adoption de cette graphie semble essentiellement traduire un désir d’affirmer leur différence confessionnelle, même si d’autres pistes peuvent être mises en évidences.