par Demoulin, Catherine
Président du jury Leybaert, Jacqueline
Promoteur Kolinsky, Régine
Co-Promoteur Morais, Jose
Publication Non publié, 2016-10-06
Président du jury Leybaert, Jacqueline
Promoteur Kolinsky, Régine
Co-Promoteur Morais, Jose
Publication Non publié, 2016-10-06
Thèse de doctorat
Résumé : | Ce travail de thèse visait à examiner dans quelle mesure et comment l’apprentissage de la lecture et de l’écriture (i.e., la littératie) peut influencer la mémoire à court terme verbale, cette fonction cognitive qui nous permet de maintenir temporairement des informations verbales. De plus en plus de données suggèrent, en effet, que cette acquisition façonne profondément certains circuits cérébraux, notamment ceux impliqués dans le traitement du langage parlé. Apprendre à lire conduit au développement de la conscience phonémique, ainsi qu’à l’émergence de représentations orthographiques intimement liées aux représentations phonologiques. Ces deux éléments, qui semblent mener à des représentations langagières mieux spécifiées et plus stables, pourraient influencer les performances en mémoire à court terme verbale, ceci même en modalité auditive. L’Étude I suggère que cette mémoire à court terme est influencée par les expériences scolaires vécues en 1ère année primaire. L’acquisition du langage écrit pourrait être un facteur de progrès en mémoire. Les Études II et III examinaient le rôle des connaissances orthographiques sur le rappel sériel immédiat de listes de mots parlés, chez des enfants et des adultes, respectivement. Dans la première, un effet de la similarité orthographique a été observé sur le rappel de l’information « item », avec des mots phonologiquement similaires : les listes de mots dont la rime était différente sur le plan orthographique étaient mieux rappelées que les listes dont la rime était orthographiquement similaire. La seconde étude a mené à un effet bénéfique de l’inconsistance orthographique sur le rappel de l’information item. L’objectif de l’Étude IV était de tester l’hypothèse selon laquelle les items pour lesquels un individu dispose de représentations orthographiques bien spécifiées, quoique nouvellement acquises, sont mieux rappelés dans une tâche de rappel sériel immédiat que les items à l’orthographe incertaine ou inconnue. Notre expérience ne nous a pas permis de valider cette hypothèse. Enfin, l’ Étude V avait pour but d’examiner le rôle des connaissances orthographiques sur le rappel libre, une tâche dans laquelle l’ordre de rappel n’a pas d’importance. En accord avec notre hypothèse, nous avons observé un meilleur rappel pour les listes de mots dont la rime différait sur le plan orthographique, comparées aux listes de mots dont la rime orthographique était identique. Dans l’ensemble, les résultats suggèrent que les connaissances orthographiques peuvent contribuer au maintien de l’information relative à l’item, mais n’ont pas d’effet sur le maintien de l’ordre sériel de la séquence. D’autres études sont nécessaires pour confirmer et préciser les effets orthographiques observés. |