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Des migrations bien encadrées dans les seigneuries rurales carolingiennes: L'exemple de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés (823-828)

par Devroey, Jean-Pierre
Editeur scientifique Bourin, Monique;Martinez Sopena, Pascual
Référence Anthroponymie et migrations dans la Chrétienté médiévale, Etudes réunies par Monqiue Bourin et Pascual Martinez Sopena, Casa de Velazquez, Madrid, page (15-39)
Publication Publié, 2010

Partie d'ouvrage collectif

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Titre:	Des migrations bien encadrées dans les seigneuries rurales carolingiennes: L'exemple de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés (823-828)
Auteur:	Devroey, Jean-Pierre
Editeur scientifique:	Bourin, Monique; Martinez Sopena, Pascual
Informations sur la publication:	Anthroponymie et migrations dans la Chrétienté médiévale, Etudes réunies par Monqiue Bourin et Pascual Martinez Sopena, Casa de Velazquez, Madrid, page (15-39)
Statut de publication:	Publié, 2010
series:	Collection de la Casa de Velazquez, 116
Sujet CREF:	Histoire
	Histoire du moyen-age occidental
	Histoire sociale
	Démographie
Note générale:	Le polyptyque de Saint-Germain-des-Prés (823-828) est le seul document carolingien qui permettent d’étudier les phénomènes de mobilité intra- et extra-domaniale grâce au vocabulaire utilisé lors du recensement des habitants des seigneuries foncières de l’abbaye. Ce groupe de migrants constitue un corpus non-exhaustif de 203 adultes (4,3 % du total) dont l’analyse permet de caractériser la nature, l’intensité et les motivations de la mobilité spatiale des paysans dépendants. L’étude confirme l’attractivité des seigneuries ecclésiastiques pour d’anciens propriétaires paysans qui entrent dans la ‘famille’ seigneuriale de Saint-Germain par auto-tradition en reprenant leurs anciennes possessions foncières en tenure héréditaire ou en précaire. L’arrivée sur les terres de Saint-Remi « d’étrangers » (c’est-à-dire de dépendants d’un autre seigneur) ou de déplacés forcés (advenae) est un phénomène marginal, par comparaison avec les dépendants déplacés d’une seigneurie de l’abbaye à une autre par les moines. Ces migrations encadrées représentent près de 50 % du total des migrants. Il s’agit principalement de femmes (81 %). La quasi-totalité de ces migrants aboutissent dans des localités où les possessions monastiques sont organisées en groupements domaniaux formés d’une nébuleuse de propriétés dispersées attachées à une cour seigneuriale centrale. Ces phénomènes mettent en lumière l’importance de l’initiative seigneuriale dans la gestion des grandes exploitations domaniales. D’autres textes comme le polyptyque de Saint-Remi de Reims (milieu du IXe siècle) montrent que les seigneuries plus compactes connaissaient un excédent réel de la population qui trouvait un exutoire dans une migration moins encadrée dirigée vers l’extérieur. Plus généralement, la mobilité paysanne revêt deux formes générales fortement marquées par le genre : une mobilité masculine drainant des laboureurs et des chefs de famille capables de prendre la responsabilité d’un manse ; une mobilité matrimoniale des femmes.
Langue:	Français