Résumé : L’économie circulaire connait un engouement réel et apparaît comme une approche prometteuse pour rompre avec les flux linéaires qui commencent par l’extraction d’une ressource et finissent par la création d’un déchet. Mobilisant la théorie des systèmes socio-écologiques et différents indicateurs d’impact, cet article souligne l’existence de trajectoires alternatives vers la circularisation de l’économie – et que ces alternatives ne sont pas neutres quant à leurs conséquences économiques, sociales et environnementales. La mesure de ces conséquences pour le cas des flux des matières organiques dans la métropole bruxelloise permet de faire ressortir deux trajectoires potentielles : celle d’une « troisième révolution industrielle », avec une prolongation de la logique de croissance économique basée sur l’accumulation de capital et une expansion quantitative, et celle d’une « post-croissance » créatrice d’une nouvelle organisation polycentrique du travail et d’un développement qualitatif moins intensif en capital.