Article révisé par les pairs
Résumé : Selon Freud, l’œuvre littéraire, comme toute œuvre d’art, a une origine similaire à celle des rêves. Le roman serait par conséquent l’une des formes les plus élaborées d’expression et de représentation de l’inconscient. La lecture d’un roman nous met en contact avec la complexité de la psyché humaine, tant du point de vue de l’auteur-e qui s’exprime comme du lecteur-e qui s’identifie aux personnages et aux situations romanesques, qui interprète et qui arrive jusqu’à y apprendre sa part d’ombre, selon la définition de Jung. “Tout ce qui est extérieur est aussi intérieur”, disait Goethe, c’est-à-dire, que nous interprétons le monde extérieur d’après la structure de notre propre psyché. C’est ainsi que le roman devient espace de rencontre où l’inconscient s’exprime et se cherche. La psyché appartient à ce qu’il y a de plus intime dans le mystère de la vie. Dans cet article nous explorerons le roman "Le cahier multicolore" de l’écrivaine québécoise Louise Dupré en tant que espace d’expression de la psyché, de rencontre avec le lecteur-e, et d’expérience d’apprentissage sur notre propre existence.