par Brassine, Eric;Grethen, Jessica;Klass, Malgorzata
Référence Kinésithérapie, la revue, Vol. 15, page (22-23)
Publication Publié, 2015
Publication dans des actes
Résumé : Le tape kinésiologique, est actuellement utilisé dans les domaines de la réadaptation et de la médecine du sport. D’après son créateur Kenzo Kase, cette contention souple et élastique permettrait d’augmenter la force musculaire et d’améliorer la proprioception via la stimulation des mécanorécepteurs cutanés [1]. Les effets du tape kinésiologique, tant sur la production de force, la proprioception et l’efficacité thérapeutique restent cependant largement controversés dans la littérature [2, 3]. Le but de notre travail de recherche était d’investiguer les effets éventuels du tape kinésiologique sur la proprioception du genou et sur la force des muscles ischio-jambiers et quadriceps en mode concentrique et en mode excentrique. Nous avons donc réalisé, sur une population de 10 sujets sains (7♀ et 3♂), un test de repositionnement du genou en mode passif-passif et des tests isocinétiques de flexion-extension du genou à 60 et 180°/s en mode concentrique et un test excentrique des ischio-jambiers à 30°/s. L’ensemble des tests est réalisé sur un dynamomètre isocinétique de type Humac. Ces tests ont été réalisés dans cinq conditions expérimentales différentes : soit avec tape kinésiologique soit avec tape rigide (sur le quadriceps ou les ischio-jambiers) et sans tape . L’ordre de passage était aléatoire. L’analyse Anova n’a montré aucune influence des conditions expérimentales sur les différents paramètres étudiés (erreur de repositionnement, couples de forces maximum du quadriceps et des ischio-jambiers des évaluations isocinétiques). Nos résultats indiquent que le tape kinésiologique ne permet pas d’augmenter la force musculaire et d’améliorer la proprioception via la stimulation des mécanorécepteurs cutanés dans une population saine et asymptomatique. Nos observations confortent les résultats obtenus par la plupart des études menées sur une population saine [4, 5, 6, 7, 8, 9, 10] (Tableau 1, Tableau 2).