par Huybrechts, Florence
Référence Le technicien et l’écrivain. Questionner la légitimité des figures de la critique musicale du XXe siècle à nos jours (Université Paris-Sorbonne)
Publication Non publié, 2015-01-22
Communication à un colloque
Résumé : Au départ d’un large éventail de discours métacritiques, puisés en une soixantaine de périodiques français et belges (citons La Nouvelle Revue musicale, L’Humanité, Le Crapouillot ; La revue musicale belge, 7 Arts, L’Indépendance belge), la communication esquisse une approche « topographique » des modes de représentation du critique musical entre 1918 et 1940. Il s'agit de déterminer le type d’ethos – technicien et/ou écrivain – préférablement élu, les postures critiques essentiellement revendiquées en fonction des supports (journaux, hebdomadaires, revues en tous genres) et des champs de production (Belgique, France) à l’étude. Il paraît utile, en effet, d’évaluer le poids des politiques éditoriales et de l’économie médiatique (publics cibles, tirages, formats, etc.) dans la fabrication et la pérennisation d’oppositions posturales : de confronter, par exemple, un bêtisier critique publié dans une revue et une note d’intentions parue dans la grande presse ; le plaidoyer vitaliste de La Joie musicale et les parti-pris scientistes de La revue de Musicologie. L’on s'attache par ailleurs à démontrer par quels mécanismes la position adoptée dans le débat sur la légitimité et les compétences du critique musical peut trahir une dépendance à l’état institutionnel, plus ou moins avancé, du champ musicologique : sont ainsi opposés les cas belge et français comme représentatifs d’une « périphérie » et d’un « centre » de la culture musicale écrite.