Résumé : Suite aux étonnantes mutations qu’ont subies les villes contemporaines durant ces dernières décennies, nous assistons à ce que l’on pourrait qualifier d’une crise identitaire des professions liées aux territoires urbains; crise dont le principal symptôme serait l’inadéquation de certains des instruments qui ont facilité la compréhension, la représentation et la gestion des villes du siècle passé. Paradoxalement, une telle crise ne semble nullement atteindre le domaine de l’art, où de nouvelles générations d’artistes dits « contextuels » sortent de leurs ateliers pour expérimenter la ville comme laboratoire. L’artiste contextuel, en n’étant pas soumis aux exigences d’une description exclusivement réaliste, de l’analyse pure ou de l’intervention construite, peut se permettre une approche floue, singulière, syncrétique ou décalée de la ville, de l’espace. L’art contextuel se présente donc comme un territoire de possibles, de visibilité, de débats, comme un instrument, une caisse de résonance voire même comme le préambule d’actions extra artistiques et permet plus de souplesse dans l’interprétation et le façonnement de cet organisme en perpétuelle mutation qu’est la ville contemporaine. Redéfinitions, sorte de remise en question, s’inscrit dans la recherche de nouvelles pistes de réflexion, de nouveaux champs de créativité et d’action pour les professionnels de l’urbain, au sein d’un territoire à (ré)investir: la ville contemporaine. Cet écrit prend la forme d’un carnet de notes, d’un log book qui explore les possibilités d’un échangisme disciplinaire: dans le cas qui nous occupe, une propagation virale entre art contextuel et professions de l’urbain.