Résumé : Les microARNs sont de petits ARNs non codant impliqués dans la régulation négativede nombreuses voies métaboliques. Dans ce travail, leur rôle de régulateur est étudié dans lecadre de l’interaction plante-pathogène entre Arabidopsis thaliana et Rhodococcus fascians.En effet, de nombreuses études ont mis en évidence l’implication de cette bactérie dansl’établissement de déformations phénotypiques appelées « galles feuillées » chez la plante.Ces symptômes apparaissent à cause d’une modification de la balance hormonaleauxine/cytokinine de la plante par la bactérie.Le but de cette étude est de réaliser un screening sur une sélection de microARNsétablie par des recherches bioinformatiques, selon certains critères, et de tenter de mettre enévidence leur implication dans la perturbation de cette balance hormonale, via la régulationdes voies de signalisation auxiniques et cytokiniques de la plante, ainsi que dans lephénomène de maintenance des méristèmes.Pour ce faire, des plantules d’A. thaliana de 8 jours ont été infectées par trois souchesdifférentes de R. fascians : la D188, la D5 et la A44A. Nous avons extrait l’ARN de cesplantes après 14 dpi, et réalisé des expériences de RT-qPCR afin d’étudier l’expressionrelative des microARNs sélectionnés, en comparaison avec une plante saine. Cinq réplicasbiologiques de l’expérience ont été réalisés.Les résultats obtenus par RT-qPCR sont très hétérogènes d’un réplica à l’autre,probablement à cause d’une grande variabilité biologique. Cependant, par comparaison avecles phénotypes observés macroscopiquement chez les plantes infectées, pour les cinq réplicas,des tendances intéressantes ont pu être dégagées.En conclusion, nous avons pu montrer que certains microARNs sont impliqués dans larégulation des voies de signalisation des auxines ainsi que dans la maintenance desméristèmes. Par contre, aucune information ne nous permet de corréler la régulation par lesmicroARNs à une modification des voies de signalisation cytokiniques. De plus, l’étude apermi de mettre en évidence que la plante ne semble pas activer ses mécanismes de défense,médiés par les microARNs, lorsqu’elle est infectée par une souche virulente de R. fascians.