par Rosenfeld, Martin
Référence Congrès de l’Association Française de Sociologie (4: 5-8/7/2011: Grenoble, France)
Publication Non publié, 2011-07-05
Communication à un colloque
Résumé : Depuis les années 1990, Bruxelles est l’une des principales places marchandes d’une filière commerciale organisant l’acheminement de véhicules d’occasion d’Europe vers l’Afrique. Ce commerce s’est développé selon une logique de concentration de l’activité qui a fait des environs du canal de Bruxelles un quartier à l’activité monofonctionnelle. Ce processus a également entrainé une visibilisation croissante de la présence de ressortissants d’Afrique Subsaharienne dans le quartier. Pourtant, un décalage frappant existe entre d’une part la centralité évidente de cette activité et sa visibilité croissante dans le quartier et, d’autre part, la relative ignorance des Bruxellois pour ce qui s’y passe. D’autant que, contrairement à la situation de la plupart des villes françaises, ce quartier de relégation dans lequel s’est développé le commerce de véhicules d’occasion est situé en plein centre ville. Cette étude s’inscrit dans un débat plus général sur les nouveaux territoires circulatoires dans les villes. Le renouvellement des approches en socio-anthropologie des migrations offrent des outils de compréhensions nouveaux dans l’étude des dynamiques urbaines. Si le commerce d’exportation de véhicules d’occasion à Bruxelles s’apparente bien à la constitution d’un espace transnational aux marges de la ville, ce processus reste difficilement accepté par les habitants du quartier et les autorités en charge de l’administration de ce territoire.