par Orsini, Amandine ;Compagnon, Daniel
Référence Revue française de science politique, 61, 2, page (231-248)
Publication Publié, 2011-07-01
Article révisé par les pairs
Résumé : L’écopolitique mondiale contemporaine se singularise de plus en plus par le rôle des acteurs non étatiques dans la construction et l’évolution des traités environnementaux, en particulier l’action des lobbies industriels. Cette action est largement négligée par la théorie des Relations internationales hormis dans l’analyse néo-gramscienne des régimes internationaux. Utilisant la littérature disponible et des observations de terrain, cette étude s’appuie sur les cas du Protocole de Kyoto (changement climatique) et du Protocole de Cartagena (biosécurité) pour nuancer la thèse néo-gramscienne de l’influence des firmes sur les accords multilatéraux d’environnement. D’une part, les acteurs industriels sont peu organisés au plan transnational et sont partagés par de nombreux clivages. D’autre part, leur influence est variable, jamais acquise d’avance.