par Dessy, Clément
Editeur scientifique Moran, Claire
Référence The Art of theatre. Word, Image and Performance in France and Belgium, c. 1830-1910, Peter Lang, Oxford, page (307-326)
Publication Publié, 2013-02-01
Partie d'ouvrage collectif
Résumé : À la fin du XIXe siècle, les peintres Nabis prennent part à de multiples expériences théâtrales. Ils montent dans leurs ateliers des pièces de marionnettes et sont parfois invités dans des salons pour les représenter (Les Sept Princesses et La Farce du pâté et de la tarte chez Coulon en 1892 ou Paphnutius chez Herold en 1894). Leur participation dans l’élaboration de programmes et décors aux Théâtres d’Art et de l’Œuvre poursuit cet investissement qui se prolonge au Théâtre des Pantins (1897). Nous montrons ici, par l’exemple, l’importation d’un élément pictural fondamental dans la dramaturgie : la ligne. Les Nabis, dans un souci de « déformation objective et subjective », s’intéressent au développement de la ligne décorative arabesque. Ce souci de la ligne et de définir les personnages par des contours est directement appliqué de leur peinture vers la mise en scène.D’autres tentatives restées muettes dans le théâtre d’ombres révèlent un souci accentué pour la ligne. Le Sommeil dominical de Romain Coolus, écrivain prolifique à la Revue blanche et dramaturge, est édité en 1901 dans la revue. Il se présente comme une théâtre d’ombres illustré par Félix Vallotton qui simule par ses illustrations des scènes de marionnettes en deux dimensions. Nous analysons ce qu’y devient la ligne arabesque au point de vue du texte littéraire.