par Rosenfeld, Martin
Référence AISLF : Migrations, pluralisation et ethnicisation des sociétés contemporaines. Nouvelles perspectives empiriques et théoriques (27-28/4/2010: Université Libre de Bruxelles)
Publication Non publié, 2010-04-28
Communication à un colloque
Résumé : Plusieurs paradigmes du champ des études migratoires sont aujourd’hui remis en question par l’apparition de ce qui a été appelé les “nouvelles migrations”. Une pluralité de formes de circulation migratoire vient aujourd’hui se substituer à l’approche plus classique de l’immigration comme un processus devant conduire à l’assimilation. Il est notamment de plus en plus fréquent de rencontrer des migrants transnationaux qui circulent régulièrement entre plusieurs pôles dans lesquels ils parviennent à s’investir simultanément. Nous cherchons à explorer cette nouvelle approche théorique au travers du cas un peu particulier des migrants transnationaux travaillant au sein d’une filière commerciale. Quelles formes de circulation migratoire ces commerçants emploient-ils ? Parviennent-ils à investir simultanément les différents pôles de cette filière ? Comment négocient-ils l’accès aux ressources leur permettant de voyager ? Voilà quelques unes des questions que nous cherchons à mettre en lumière au travers de l’étude des mouvements migratoires prenant place dans le cadre du commerce de véhicules d’occasion entre Bruxelles et Cotonou. Ce terrain d’étude permet de se confronter de façon particulièrement éclairante à cette circulation migratoire mise en place par des commerçants transnationaux. De plus, il permet d’observer ce phénomène dans le contexte particulier de ce qui a été appelé la « mondialisation par le bas » (Portes, Tarrius). C’est bien l’initiative individuelle de dizaines d’entrepreneurs Ouest Africains qui finit par créer les importants flux économiques qui forment cette filière. Cela ne fait que renforcer l’intérêt de l’étude des stratégies migratoires mises en place par chacun d’eux afin de parvenir à se procurer, dans le monde Occidental, les véhicules qu’ils revendront ensuite en Afrique de l’Ouest.